сряда, 31 август 2022 г.

Au delà du désert, Mohamed Merzoug, Algeria

 ton ombre


regarde mon hirondelle

mais regarde

regarde mes ailes

regarde le ciel dans mes yeux

regarde la mer comme elle est belle

regarde les vagues douces et fraîches

sur mon visage

regarde le rivage

écoute souffler le vent

écoute battre mon coeur

écoute le temps

tu peux partir ailleurs

chercher l'infini

nicher ton nid aux frontières du paradis

demain c'est comme hier

tu reviendras comme la prochaine saison

tu me retrouveras encore enfant

je sais encore jouer

je sais rire

et je sais aussi pleurer

ta colline c'est ma colline

toi qui est tombée amoureuse de ta dance

de ton ombre et de ta rime

moi je suis tombé amoureux de ton silence. 


Au delà du désert © Mohamed Merzoug 2022


***


transparence


the huge silence

doesn't stop filling my head..

closed eyes...

thinking about the big bang...

the universe and butterflies...


greta eto !!

when everything collapsed by a sting

of a mosquito...


yup !

whatever.


Scream in the dust © Mohamed Merzoug 2020


🌐🌐🌐


pauvre cabane


mais je n'ai pas oublié

le jour où je suis né

un rêve...

non, ce n'était pas un rêve

l'été, la mer, la tour, la colline...

tout était vrai....

et la colline chantait...

et la colline dansait..

les oiseaux, les papillons, les coccinelles

et le soleil se penchait..

se penchait...

se penchait...

se couchait...

le silence frôlait mon visage

mon âme

l'humble rivage...

et les pissenlits volaient...

volaient...

et mon coeur pleurait...

ce qui se cache derrière l'horizon et les montagnes

que tout n'était pas vrai

et la tour encore debout en témoigne....


....il est nuit, la cabane est plutôt triste.


Au delà du désert © Mohamed Merzoug 2022


***


à voix basse


la colline est loin

et le ruisseau qui accompagne la route

qui mène au lac n'a pas de trac sur scène

comme auparavant serein...

le bonheur dans ses yeux

souriant, clair et net 

sans égratignures 

comme le visage de dieu


et moi...

en abondante sueur

je contemple les étroites ruelles de mon coeur

et je cumule en profondeur

comme une bête

plutôt comme une mule


queque chose tente de s'échapper

le temps, le vent, le rêve

mais la voix basse de la colline se répète

Oh la colline..

la colline n'a jamais était muette.


Au delà du désert © Mohamed Merzoug 2022


photo: Dessy Tsvetkova


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